Partis quelques jours avec notre camion, j'ai testé pour vous le Yoga itinérant et la pratique en plein air ! Après la formation, les consignes étaient bien claires : poursuivre la pratique quotidienne six jours sur sept. Oui, oui ! Alors, quelles que soient les conditions, je m'y mets !
Sur le chemin du Yoga, " Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" comme dirait mon bon ami La Fontaine.
Je dois dire que mon mental a été mis à l'épreuve, particulièrement dans les postures d'équilibre. Oui, que ce soit sur sable, sur herbe ou sur gravier, le sol bosselé n'est pas forcément un atout ici ! Pour les postures debout, on va dire que ça pouvait encore aller, mais pour les équilibres sur les mains ou Sirsasana, là c'était une autre histoire ! Oui, Kakasana ou Bhujapindasana sur un sol qui n'est pas parfaitement plat, c'est assez rock'n roll ... Disons que j'étais contente de pouvoir pratiquer à nouveau ces postures sur mon parquet en rentrant !
Cet inconvénient s'est révélé parfois pénible à gérer mais il est très instructif. Avec les postures d'équilibre, le rôle de notre mental est prépondérant. C'est notre concentration sur le moment présent et notre attention portée à notre corps dans la posture qui fera que nous allons la tenir. Autre effet non négligeable sur notre esprit, nous acquérons une plus grande confiance en nous même, qui nous permet de surmonter petit à petit la peur de tomber. Cette confiance s'étend même en dehors du tapis, car nous sommes ensuite davantage enclins à croire en nous-même quand nous apprécions nos progrès dans des postures qui nous donnaient tellement de fil à retordre quelques semaines, quelques mois, quelques années auparavant ... Yogi débutant ou pratiquant régulier, nous avons tous à y gagner. Gardons toujours à l'esprit la grande sagesse de M. de La Fontaine, bien sûr !
Je pense notamment à Ardha Chandrasana, que j'ai toujours trouvée difficile : pendant ces sessions sur la route, malgré la non-platitude sous mes pieds, je l'ai pratiquée presque tous les jours et sans brique. Certes, en tenant parfois difficilement mes neufs respirations, mais en tenant tout de même. Nous sommes réconciliées, elle et moi !
Cette pratique en plein air m'a amenée à installer mon tapis dans une carrière qui est aussi un site d'escalade, et à me lever avec le soleil pour lui faire mes salutations. J'ai pu apprécier le vent frais sur ma peau, contempler un arc-en-ciel - après avoir essuyé une petite ondée - en levant les yeux pour suivre le drishti dans Virabhadrasana I, m'émerveiller des couleurs du ciel et des nuages au lever du soleil.
J'ai aussi profité d'un Savasana tout confort sponsorisé Quechua : un matin, il faisait bien froid, et même couverte avec mon sweat et mes chaussettes, c'était impossible de me relaxer. Du coup je suis retournée dans le camion et dans mon lit pour Savasana - et je me suis rendormie. Hum.
Et pour finir en beauté, j'ai malheureusement dû interrompre ma pratique le dernier jour, parce que la pluie était trop intense ... Après cinq bonnes minutes à me faire joyeusement tremper, j'ai renoncé.
Humour Normand ! J'adore !
Travaillez bien vos équilibres , et à bientôt sur le tapis !
OM !